mercredi 20 octobre 2010

le turban bombe moins outrageant que la Cène de Léonard de Vinci, par le Tribunal de Grande Instance de Paris (avril 2008)

Alors président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Claude Magendie, ayant eu à juger, le 8 mars 2005, une campagne publicitaire parodiant la Cène de Léonard de Vinci pour vanter une ligne de vêtements, décréta, contrairement au parquet qui avait requis la relaxe, l’interdiction de l’affiche : au motif que celle-ci constituait « une intrusion agressive et gratuite dans les tréfonds des croyances intimes ». Pis encore, elle faisait « gravement injure aux sentiments religieux et à la foi des catholiques  ». Interdiction d’affichage, donc, assortie d’une amende de 100 000 euros par jour de retard mis à la suppression de la-dite image.
Dans « l’affaire » des caricatures de Mahomet, le même Jean-Claude Magendie, devenu depuis premier président de la Cour d’appel de Paris, a jugé le 22 mars dernier, qu’en dépit du « caractère choquant, voire blessant, de cette caricature pour la sensibilité des musulmans », celle-ci (le dessin montrant le Prophète arborant un turban-bombe avec la mèche allumée) ne révélait néanmoins aucune « volonté délibérée d’offenser » et que, par conséquent, elle n’outrepassait pas « les limites admissibles de la liberté d’expression ».
Source : bakchich.info

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