En Israël, les médias font état d'une recrudescence de mesures prises par des corps officiels, des rabbins, des organisations privées et autres groupes de riverains pour empêcher les rencontres amoureuses et mariages interreligieux. A Jérusalem-Est, des groupes d'autodéfense patrouillent pour empêcher les femmes juives du quartier de se mêler aux Arabes. La municipalité de Petah Tikva a mis en place une ligne ouverte 24h/24h permettant aux parents et amis des juives de dénoncer ces dernières – les jeunes filles sont alors traitées comme un cas pathologique et envoyées auprès d'un psychologue. La municipalité de Kiryat Gat a lancé un programme dans les écoles pour avertir les juives des dangers qu'elles encourent si elles fréquentent les Bédouins locaux – c'est ainsi qu'on leur a montré une vidéo appelée "Coucher avec l'ennemi", qui décrit les couples mixtes comme un "phénomène anormal".
Le Rabbin Shmuel Eliyahu a expliqué à un journal local que "séduire" des jeunes juives est "une autre forme de guerre" perpétrée par les Arabes. Une organisation religieuse appelée Yad L'achim a déclenché des opérations quasiment militaires pour sauver les femmes des villages arabes "hostiles" et ce en coordination avec la police et l'armée. Une campagne publicitaire télévisée initiée par le gouvernement (retirée un peu plus tard) recommandait vivement aux juifs Israéliens d'informer leur famille vivant à l'extérieur du pays des dangers encourus lors d'un mariage avec un non-juif… Il n'est pas étonnant que, selon un sondage réalisé en 2007, plus de la moitié des juifs Israéliens pensent que le mariage mixte équivaut à une "trahison nationale" ! Pour en rajouter dans le ridicule, il y a maintenant deux mois, un conseil religieux hébreu a néanmoins pris une mesure d'exception : les femmes juives sont autorisées à coucher avec des Arabes si le but est de rassembler des informations sur des activités anti-israéliennes (c'est-à-dire, si cela fait partie de leur mission d'espionnage) – mais comme le conseil l'a délicatement ajouté, il est plus approprié, dans ce dessein, d'utiliser des femmes célibataires aux mœurs faciles.
Le plus frappant dans tout ceci est l'asymétrie entre les sexes : ce qui dérange les protecteurs de la pureté juive est que les juives soient séduites par des Palestiniens (et non les juifs séduits par des Palestiniennes – mais cela est certainement normal, cela humilie les Palestiniens et confirme la vitalité juive…) ou pour citer Haim Shalom, le Chef du département de la santé de la municipalité de Kiryat Gar : "Les jeunes filles, dans leur innocence, fraient avec les Arabes qui profitent d'elles". Il est intéressant de remarquer que les nazis combattaient exactement le même danger à la fin des années 20 et au début des années 30 : ils craignaient non pas que les juives ne séduisent les Allemands, mais que des juifs louches, décadents et profiteurs ne séduisent d'innocentes aryennes !
Ce qui rend ces campagnes si déprimantes, c'est qu'elles fleurissent à un moment de paix relative, tout du moins en Cisjordanie. N'importe quel parti sincèrement attaché à la paix aurait accueilli le fait que les jeunesses palestiniennes et juives se fréquentent comme un moyen de soulager les tensions et comme une contribution à une vie quotidienne commune. Qui a peur de ces perspectives de paix ?
Il y a environ une dizaine d'années, Israël était souvent l'objet d'attaques terroristes, et les juifs libéraux favorables à la paix répétaient le mantra selon lequel ils reconnaissent bien évidemment comme une injustice l'occupation de la Cisjordanie, mais afin d'ouvrir des négociations adéquates, les Palestiniens doivent cesser les bombardements terroristes. En effet, poursuivre ces attaques ne ferait que rendre le gouvernement israélien plus dur et obstiné, rejetant tout compromis territorial. Maintenant que depuis quelques années, il n'y a plus d'attaques terroristes en Israël (si l'on excepte les échauffourées de Gaza), le seul terrorisme est la pression permanente sur les Palestiniens de Cisjordanie (incendies de récoltes, empoisonnements de l'eau, incendies des mosquées) Résultat : on est loin de la bonne volonté d'Israël de se retirer de la Cisjordanie - augmentation des colonies et ignorance pure et simple de l'état critique des Palestiniens.
Devons-nous en tirer la triste conclusion que puisque la violence ne fonctionne pas, y renoncer fonctionne encore moins ? Dans ce conflit israélo-palestinien également, soyons réalistes, demandons l'impossible : s'il y a une leçon à tirer de ces négociations sans fin, c'est que le principal obstacle à la paix est précisément ce qui est proposé comme une solution réaliste, c'est-à-dire, deux Etats séparés. Bien qu'aucune des deux parties ne le désire vraiment (Israël préférerait probablement qu'une petite partie de la Cisjordanie qu'elle est prête à céder devienne une partie de la Jordanie, alors que les Palestiniens la considèrent également comme partie de leur territoire tel qu'il était avant l'Israël de 1967), cela est d'une manière ou d'une autre admis par les deux parties comme la seule solution possible. Ce que chaque camp exclut comme un rêve impossible est la solution la plus simple et la plus évidente : un Etat binational et laïc comprenant tout Israël ainsi que les territoires occupés et Gaza. À ceux qui écartent la possibilité d'un Etat binational comme un rêve utopique impossible à cause d'un long historique de haine et de violence, on doit répondre que, loin d'être une utopie, cet Etat binational est déjà un état de fait.
La réalité d'Israël et de la Cisjordanie actuels est que c'est un seul et même Etat (c'est-à-dire que le territoire entier est de fait contrôlé par une puissance souveraine : l'Etat d'Israël), divisé par des frontières internes, et la tâche serait plutôt d'y abolir l'apartheid et de le transformer en un Etat démocratique et laïque. Et, pour éviter tout malentendu, le fait de prendre tout cela en considération n'implique en aucune façon que l'on "légitime" les actes terroristes – au contraire, cela fournit le seul terrain sur lequel on puisse condamner les attaques terroristes sans hypocrisie. Je suis tout à fait conscient de la contribution exceptionnelle des juifs à la culture mondiale, dans la science, les arts, et de l'immense souffrance à laquelle ils ont été exposés pendant des centaines d'années. Ce qui me rend triste, c'est que de nombreux Israéliens semblent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour transformer cette nation juive unique en un énième Etat-nation, souvent encore plus avide que les autres.
Il y a un siècle, Gilbert Keith Chesterton a clairement montré l'impasse fondamentale des critiques de la religion : "Les hommes qui commencent à combattre l'Eglise au nom de la liberté et de l'humanité finissent par anéantir la liberté et l'humanité pourvu qu'ils puissent combattre l'Eglise. / …/ Les laïcs n'ont pas détruit les choses divines ; mais les laïcs ont détruit la laïcité, si cela peut les rassurer. " Cela ne vaut-il pas également pour les partisans de la religion ? Combien de défenseurs fanatiques de la religion ont commencé par attaquer férocement la culture laïque moderne pour finalement renoncer à pratiquer la religion avec sens. D'une manière semblable, de nombreux guerriers libéraux sont si avides de combattre le fondamentalisme anti-démocratique qu'ils finiront par détruire la liberté et la démocratie pourvu qu'ils puissent combattre la terreur. Certains d'entre eux chérissent tellement la dignité humaine qu'ils sont prêts à légaliser la torture – la déchéance ultime de la dignité humaine – pour la défendre.
Le plus triste est qu'il semblerait que nous devions ajouter à cette liste les Israéliens défenseurs de la pureté juive : ils veulent la protéger à tel prix qu'ils sont prêts à renoncer à l'essence même de l'identité juive.
Source: http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/01/26/israel-un-pays-comme-les-autres_1470120_3232.html
Strasbourgstdenis
Ce blog est destiné à regrouper les articles qui m'ont intéressé. Les articles seront effacés dans les plus brefs délais sur simple demande de leur auteur ou ayant droit à strasbourgstdenis@gmail.com
dimanche 30 janvier 2011
samedi 22 janvier 2011
Polyeucte à Assise, par l’abbé de Cacqueray
Il faut cesser de tourner autour du pot et de se payer de mots, de se mentir à soi-même et de mentir aux hommes. C’est une tromperie d’invoquer encore la vertu d’obéissance pour demander aux catholiques de se soumettre lorsque la Foi Catholique elle-même se trouve être mise en cause. C’est à l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ qu’il faut penser et non pas aux dommages que l’on risque de subir soi-même des paroles que l’on va dire. Il faut faire passer les soins que l’on doit aux âmes scandalisées avant de songer à son confort personnel. La Foi doit être confessée coûte que coûte et le devoir de la confesser est d’autant plus grave que ce sont les autorités elles-mêmes de l’Eglise qui se trouvent à l’origine de ces terrible scandales.
Femmes, couvrez-vous les cheveux ! pr El Cristero
Tout comme la Sainte Vierge, les femmes doivent se couvrir la tête par respect et dignité envers Dieu, au minimum dans les églises. Dans le temps, toutes les femmes occidentales se couvraient les cheveux ne fut-ce que pour sortir de chez elles mais la mentalité libérale a petit à petit effacé ce bon comportement Chrétien …
En pantalon à la soirée de la jupe, par Camille Polloni
Mémorable soirée au Palais de Tokyo où l’association Ni putes ni soumises organisait une vente aux enchères de jupes appartenant à des personnalités pour la journée contre les violences faites aux femmes.
Ni putes ni soumises est contre le viol. Les Inrockuptibles, magazine engagé, ne peut qu’approuver et enchérir: non aux viols, non aux prises d’otages, non à la séquestration du prix Nobel chinois, non à l’exploitation sexuelle des enfants, non aux vols d’iPhone. C’est dit.
Mon prof de français s’appelle Booba Et si on apprenait les figures de style avec le rappeur? par Etienne Quiqueré
Sur Booba, le rappeur qui a sorti ce 22 novembre Lunatic, son 5e album, tout a été dit. Sa jeunesse à Boulbi (Boulogne-Billancourt) dans le 92, ses premières armes au sein du groupe Lunatic, puis sa carrière solo. Celui qui s’appelle Elie Yaffa dans le civil enchaîne les succès depuis une décennie. Pour tout connaître du rappeur, on peut lire par exemple le bon dossier paru dans le dernier Snatch. Insupportable incarnation d’un gangsta rap à la française, vantard et violent pour certains, génie littéraire pour d’autres, comme pour l’écrivain Thomas Ravier qui lui a consacré un article dans la prestigieuse Nouvelle revue française en 2003. Pour Ravier, Booba n’est rien de moins que le nouveau Céline.
Entretien avec Lounis Aggoun. 2ème partie: Algérie : Les années de sang et le rôle des agents d’influence
Entretien avec Lounis Aggoun (2/2) Algérie : Les années de sang et le rôle des agents d’influence par Silvia Cattori* Les crimes commis par le régime militaire algérien sous couvert de lutte contre le terrorisme ont été blanchis dans la presse internationale par des agents d’influence. Au centre de ce dispositif, observe Lounis Aggoun dans un entretien avec Silvia Cattori, des tireurs de ficelles (Jacques Attali, Bernard-Henry Lévy, etc.) et des second couteaux peu scrupuleux (Yasmina Khadra, Daniel Leconte, Xavier Raufer, Mohamed Sifaoui etc.). |
Entretien avec Lounis Aggoun .1ère partie: Algérie : Les années de sang et les complicités de la France par Silvia Cattori
L’indépendance n’a pas permis à l’Algérie de sortir de la violence. Loin s’en faut. Le pouvoir n’a pas été rendu au peuple, mais a été accaparé par un groupe, initialement choisi par la France pour protéger ses intérêts. Pour se maintenir, ce groupe n’a pas hésité à manipuler des islamistes et à plonger le pays dans un nouveau cycle de violence. Dans un ouvrage documenté, « La colonie française en Algérie. 200 ans d’inavouable », Lounis Aggoun dénonce un système élaboré par des Algériens avec le soutien de la France, puis des Etats-Unis, au détriment de tout un peuple. |
Bertrand Badie : En Côte d'Ivoire, l'ONU a été juge, pas médiatrice"
Albert Ier : L'élection est-elle un recours pour éviter une crise ou un accélérateur de tensions ?
Bertrand Badie : La question mérite d'être posée, et situe bien la nature de l'enjeu. Dans notre culture démocratique, nous avons tendance à croire qu'il suffit de tenir une élection pour parvenir à un ordre politique légitime et stable. C'est oublier que l'élection n'est nulle part une fin en soi, et ne constitue en fait qu'un instrument. Pour parvenir à ses fins, cet instrument doit être efficace, agir dans un contexte qui lui est favorable, et enfin, être admis par les acteurs concernés. Une élection qui se tiendrait dans la précipitation risquerait non seulement de ne pas créer les conditions de retour d'une paix civile, mais pourrait même aggraver les situations de guerre et de tension. On se souviendra de l'échec dramatique des élections de septembre 1992 en Angola, ou des "élections du siècle" qui étaient réputées se tenir au Salvador en mars 1994, et qui n'ont pourtant que relancé le rôle sinistre des escadrons de la mort, qui se sont révélés encore plus forts et plus performants dans ce petit pays d'Amérique centrale une fois que s'était tenue une consultation mal préparée.
Il conviendrait de faire une première remarque. Une élection n'a de sens que si elle est approuvée comme mode de régulation politique par tous ceux qui y participent. Autrement dit : pas d'élection sans démocratie instituée, pas de démocratie possible sans Etat installé, et pas d'Etat concevable sans nation construite autour d'un contrat social. On voit bien, par exemple dans le cas ivoirien, que le vrai défi d'une élection est de faire en sorte que la minorité battue tienne son échec pour légitime. En d'autres termes, que les 47 % acceptent de se placer sous l'autorité des 53 % qui se sont portés sur le nom du candidat vainqueur. Cette acceptation de la majorité par la minorité n'est pas donnée dans le jeu des comportements politiques.
Elle est construite à partir de l'acceptation sincère du jeu démocratique, mais aussi à partir de l'idée qu'il est avantageux pour celui qui est défait de s'installer dans un jeu politique d'opposition.
Au sortir d'une dictature, il n'est pas acquis qu'un dissident ou qu'un opposant tienne mécaniquement pour avantageux de troquer un jeu de combat politique contre un statut d'opposant au demeurant incertain, voire risqué. On posera donc l'idée qu'une élection est fonctionnelle si, d'une part, on est certain de pouvoir la tenir dans des conditions matérielles qui la rendent sincère et si, d'autre part, on a acquis la conviction que vainqueurs et vaincus accepteront le verdict des urnes, et caleront leur comportement politique futur sur ces résultats.
Il conviendrait de faire une première remarque. Une élection n'a de sens que si elle est approuvée comme mode de régulation politique par tous ceux qui y participent. Autrement dit : pas d'élection sans démocratie instituée, pas de démocratie possible sans Etat installé, et pas d'Etat concevable sans nation construite autour d'un contrat social. On voit bien, par exemple dans le cas ivoirien, que le vrai défi d'une élection est de faire en sorte que la minorité battue tienne son échec pour légitime. En d'autres termes, que les 47 % acceptent de se placer sous l'autorité des 53 % qui se sont portés sur le nom du candidat vainqueur. Cette acceptation de la majorité par la minorité n'est pas donnée dans le jeu des comportements politiques.
Elle est construite à partir de l'acceptation sincère du jeu démocratique, mais aussi à partir de l'idée qu'il est avantageux pour celui qui est défait de s'installer dans un jeu politique d'opposition.
Au sortir d'une dictature, il n'est pas acquis qu'un dissident ou qu'un opposant tienne mécaniquement pour avantageux de troquer un jeu de combat politique contre un statut d'opposant au demeurant incertain, voire risqué. On posera donc l'idée qu'une élection est fonctionnelle si, d'une part, on est certain de pouvoir la tenir dans des conditions matérielles qui la rendent sincère et si, d'autre part, on a acquis la conviction que vainqueurs et vaincus accepteront le verdict des urnes, et caleront leur comportement politique futur sur ces résultats.
L'ONU recolonise l'Afrique, par Tierno Monénembo
Pauvre Afrique, hier, on lui imposait ses dictateurs, aujourd'hui, on lui choisit ses "démocrates". Les rappeurs, ces Prévert des nouveaux temps, viennent d'inventer un néologisme qui fait fureur d'un bout à l'autre du continent : la démocrature. Entendez, ce système hybride (le visage de la démocratie, le corps diabolique de la dictature) qui a le don de déchaîner les passions et d'ajouter à la confusion.
Qui a gagné les élections en Côte d'Ivoire, qui les a perdues en Guinée ? Cette question qui a l'air d'embraser l'univers n'a aucun sens dans les faubourgs de Conakry et d'Abidjan où, bon an, mal an, la vie politique n'aura jamais qu'un seul régime, la disette, et une seule loi : "tout ce qui n'est pas obligatoire est interdit", pour reprendre le fameux mot de Léon Campo. Là-bas, on préfère d'expérience les mauvaises élections aux guerres civiles bien réussies. Mieux vaut encore Bokassa et Mobutu que les drames du Liberia ou de la Sierra Leone ! La bête humaine s'habitue à l'enfer du despotisme, certainement pas aux massacres à la rwandaise !
Entretien avec Jean-Claude Pressac
Après avoir effectué un premier entretien avec M. Pressac, ce dernier a estimé qu'il
était nécessaire de le remanier entièrement. L'entretien qui suit n'est donc pas une
retranscription fidèle de l'enregistrement. Ce texte a été rédigé puis saisi sur
ordinateur par Jean-Claude Pressac; nous le reproduisons tel qu'il nous a été remis,
sans corrections. Certaines questions n'ont pas été posées par l'auteur. Il va de soi
que les propos de Jean-Claude Pressac n'engagent ni Valérie Igounet, ni les éditions
du Seuil.
Pourriez-vous évoquer votre itinéraire jusqu'aux années quatre-vingts? Comment
devient-on révisionniste?
Peu après le procès d'Eichmann à Jérusalem, j'ai lu La mort est mon métier,
autobiographie romancée par Robert Merle du premier commandant du camp
d'Auschwitz, Rudolf Höss. Très jeune, vers dix-huit ans. Comme j'envisageais alors
de préparer l'École Militaire de Saint-Cyr, le livre de Merle m'a fait prendre
conscience de la nature et de la limite des ordres, qu'en tant qu'officier, j'aurais à
recevoir et à donner. Pourrais-je, comme lui, obéir aveuglément et faire anéantir des
centaines de milliers de personnes sans frémir? Plus prosaïquement, pourrais-je
ordonner à une centaine ou plus de jeunes hommes d'aller se faire tuer et, dans la
plupart des cas, pour rien? La réponse fut non. J'abandonnai l'idée d'une carrière dans
l'armée et devins pharmacien.
Vers trente ans, j'ai entrepris de réaliser un ouvrage de politique-fiction - une
chronique politico-militaire d'un autre futur - dans lequel j'étudiais la possibilité d'une
victoire complète du Troisième Reich en Europe, se terminant pourtant par une
défaite dans les années cinquante, entraînée par la puissance nucléaire américaine.
Contrairement à maints auteurs qui définissent une fois pour toute le cadre de leur
livre, chacun de mes chapitres devait se tenir dans un lieu différent et traiter d'un
thème particulier. Furent écrits plusieurs chapitres: sur l'action de la Milice
française, sur la dernière opération de ce corps le 6 juin 1944, sur la semaine de la
«Grande Pagaille» à Paris en juillet 1944 avec l'intervention de la division SS anglaise
«Black Prince», sur la formation des officiers SS européens à Bad Tölz fin 1944 et sur
les deniers combats en Écosse de l'été 1945, achevant en août la campagne
d'Angleterre et provoquant la déclaration de guerre des États-unis en septembre 1945.
Le premier et le dernier des chapitres écrits étaient axés sur les questions atomiques.
Les suivants devaient porter sur les armes secrètes à Peenemünde et en Prusse
orientale, les traces de la «solution finale» à Auschwitz, la guerre de partisans en
Yougoslavie, la colonisation allemande de l'Ukraine, etc.
Mon écriture dépendait de mes ressources financières et de mes voyages de repérage
pendant les vacances. Je devais connaître les endroits - région, cité ou bâtiment - que
j'évoquais. Ainsi, la visite de Zagreb, anciennement Agram, la capitale de l'État
croate, trois fois projetée, fut à chaque fois reportée, et ne put s'effectuer. C'est au
cours du travail préparatoire sur le chapitre d'Auschwitz que ma recherche a mal
tourné et ce, fin octobre 1979.
vendredi 22 octobre 2010
Pourquoi je suis favorable à une loi sur la perruque loubavitch, par Bernard Henri Botul
Par Bernard-Henri Botul
On dit : la perruque loubavitch est un vêtement ; tout au plus, un déguisement ; on ne va pas légiférer sur les vêtements et les déguisements ... Erreur. La perruque loubavitch n’est pas un vêtement, c’est un message. Et c’est un message qui dit l’assujettissement, l’asservissement, l’écrasement, la défaite, des femmes.
On dit : « c’est peut-être un assujettissement, mais consenti ; sortez de votre tête l’idée d’une perruque loubavitch imposée par de méchants maris, des pères abusifs, des caïds, à des femmes qui n’en voudraient pas »... Soit. Sauf que la servitude volontaire n’a jamais été un argument ; l’esclave heureux, ou heureuse, n’a jamais justifié l’infamie foncière, essentielle, ontologique, de l’esclavage ; et, des stoïciens à Elisée Reclus, de Schoelcher à Lamartine en passant par Tocqueville, tous les anti-esclavagistes du monde nous donnent tous les arguments possibles contre la petite infamie supplémentaire qui consiste à faire des victimes les propres auteurs de leur malheur.
On dit : « c’est peut-être un assujettissement, mais consenti ; sortez de votre tête l’idée d’une perruque loubavitch imposée par de méchants maris, des pères abusifs, des caïds, à des femmes qui n’en voudraient pas »... Soit. Sauf que la servitude volontaire n’a jamais été un argument ; l’esclave heureux, ou heureuse, n’a jamais justifié l’infamie foncière, essentielle, ontologique, de l’esclavage ; et, des stoïciens à Elisée Reclus, de Schoelcher à Lamartine en passant par Tocqueville, tous les anti-esclavagistes du monde nous donnent tous les arguments possibles contre la petite infamie supplémentaire qui consiste à faire des victimes les propres auteurs de leur malheur.
Ségrégation à la LICRA ?, par la Ligue de Défense Juive (mars 2010)
« Voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien »
Veuillez trouver ci après les photos des membres du Bureau exécutif de la Licra.
Pour une organisation antiraciste ,la composition de ce bureau n’est-elle marquée par une sorte de ségrégation vis à vis des communautés arabe et noire ?ALAIN SEKSIG
Les Français plus islamophobes que xénophobes, par Catherine Coroller (mars 2010)
Les Français d'origine sénégalaise sont davantage discriminés s'ils sont musulmans que chrétiens. C'est la conclusion d'une étude menée par trois chercheurs: Claire Adida et David Laitin de Stanford University et Marie-Anne Valfort de Paris I Panthéon Sorbonne, et publiée aujourd'hui par la French-American Foundation et Sciences Po.
Au départ, ces trois universitaires sont partis d'un constat. Si l'on sait que les Français d'origine maghrébine sont discriminés par rapport aux Français "de souche", on ne sait pas si cette discrimination se fonde sur leur affiliation supposée à la religion musulmane, ou sur leur origine maghrébine.
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