Alors président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Claude Magendie, ayant eu à juger, le 8 mars 2005, une campagne publicitaire parodiant la Cène de Léonard de Vinci pour vanter une ligne de vêtements, décréta, contrairement au parquet qui avait requis la relaxe, l’interdiction de l’affiche : au motif que celle-ci constituait « une intrusion agressive et gratuite dans les tréfonds des croyances intimes ». Pis encore, elle faisait « gravement injure aux sentiments religieux et à la foi des catholiques ». Interdiction d’affichage, donc, assortie d’une amende de 100 000 euros par jour de retard mis à la suppression de la-dite image.
Dans « l’affaire » des caricatures de Mahomet, le même Jean-Claude Magendie, devenu depuis premier président de la Cour d’appel de Paris, a jugé le 22 mars dernier, qu’en dépit du « caractère choquant, voire blessant, de cette caricature pour la sensibilité des musulmans », celle-ci (le dessin montrant le Prophète arborant un turban-bombe avec la mèche allumée) ne révélait néanmoins aucune « volonté délibérée d’offenser » et que, par conséquent, elle n’outrepassait pas « les limites admissibles de la liberté d’expression ».
Source : bakchich.info
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